Stress Oxydant, Protéines Fer-Soufre et Cancer

Permanents

Marie-Pierre Golinelli est Directrice de Recherche au CNRS. Après une formation de chimiste, elle réalise une thèse de biochimie sur les protéines Fe-S bactériennes sous la direction de Dr J. Meyer (Grenoble). Partie chez Prof Sheila S David (U. of Utah, protéine Fe-S de réparation de l’ADN MutY) puis chez Dr Stephen Hughes (National Cancer Institute, NIH, transcriptase inverse de rétrovirus), elle est recrutée au CNRS en 2001. Elle s’intéresse alors aux aminoacyl ARNt synthétases puis au trafic cellulaire en combinant des approches biochimiques et de biologie cellulaire. En 2013, elle rejoint l’ICSN où elle s’intéresse aux protéines Fe-S dont celles de la famille NEET, protéines agissant comme des senseurs de stress dans les cellules de mammifères. Membre de la SFBC, SFBBM, du COST Fe-S et du FrenchBIC. (CV)

Meng-Er Huang est Directeur de recherche au CNRS. Initialement formé en médecine-hématologie à Shanghai, il a contribué d’une façon déterminante à établir l’intérêt de l’acide rétinoïque dans le traitement de leucémies aiguës promyélocytaires par l’induction de leur différenciation. Après sa venue en France, il obtient un doctorat en biologie moléculaire à l’Université Paris-Diderot sous la direction du Dr Francis Galibert. A la suite d’un stage post-doctoral à Rennes, il est recruté comme Chargé de recherche au CNRS en 1995. Entre 2002 et 2005, il travaille comme chercheur-invité dans le laboratoire du Pr. Richard Kolodner au Ludwig Institute for Cancer Research à San Diego. De retour des Etat-Unis en 2005, il implante son équipe ATIP à l’Institut Curie et reste chef d’équipe jusqu’en décembre 2019. Pendant cette période, il a dirigé des travaux de recherche qui visent à mieux comprendre les mécanismes de l’instabilité génomique et de mort cellulaire associés au stress oxydant. Il développe aussi une nouvelle stratégie de modulation redox qui exploite la génération d’un stress oxydant dans un but de thérapie anticancéreuse. En 2020, il rejoint l’ICSN pour constituer un groupe fort et unique en biologie redox avec des collègues spécialistes de ce même domaine de recherche. Dans ce nouvel environnement scientifique, il poursuit cette voie de recherche anticancéreuse prometteuse dans les modèles de leucémies, de cancers du sein et du poumon.

Olivier Guittet est maître de conférences à l’Université Paris-Saclay. Après une formation en biochimie et biologie moléculaire, sa thèse, obtenue à l’université Paris-Sud sous la direction du Dr Michel Lepoivre a porté sur la régulation par le monoxyde d’azote ou ses dérivés oxydés de l’activité de la ribonucléotide réductase (RNR), enzyme-clé de la voie de synthèse des déoxynucléotides précurseurs de l’ADN. Il a ensuite étudié la régulation transcriptionnelle des RNR dans l’équipe du Pr Lars Thelander  Université d’Umeå, Suède). Par la suite, à l’université Paris-Sud dans l’équipe de Michel Lepoivre, il s’intéresse à la signalisation redox, d’abord en explorant le rôle des RNR dans la résistance aux stress oxydants et nitrosants, puis la coopération entre le TGF et la protéine p73, un des membres de la famille p53, à la régulation de l’expression des NO synthases.  A l’ICSN depuis 2020, il étudie l’implication de la coopération TGF-p73 sur la signalisation redox, dans la cadre de pathologies fibrotiques. Enseignant chercheur depuis 2008, il enseigne la biologie cellulaire en licence , licence professionnelle et master.

Michel Lepoivre  est Directeur de recherches au CNRS. Il a acquis une solide expérience dans le domaine de la signalisation rédox et du stress oxydant. Après une formation universitaire en biochimie/enzymologie, il étudie durant sa thèse dans le laboratoire de Jean-François Petit à l’Université Paris-Sud  les propriétés anti-tumorales du macrophage en lien avec la production d’espèces réactives de l’oxygène. Après son recrutement au CNRS en 1986, il oriente  ses travaux de recherche vers l’analyse des mécanismes moléculaires de la cytotoxicité du monoxyde d’azote NO et de ses dérivés produits par les macrophages, plus particulièrement l’inhibition par NO d’une enzyme cruciale pour  la réplication de l’ADN, la ribonucléotide réductase.  Il  collabore  aussi avec des équipes de chimistes pour découvrir de nouveaux analogues nucléosidiques inhibant cette protéine, cible pharmacologique de traitements anti-cancéreux et anti-viraux. Nommé Directeur de recherches en 1997, il dirige une équipe de recherche à l’Université Paris-Sud à partir de 2005. Depuis 2009, il s’intéresse aux interactions fonctionnelles entre NO et p73, un des trois membres de la famille du suppresseur de tumeur p53. En particulier, iI a montré dans des fibroblastes l’existence d’une synergie entre p73 et le TGF-β dans la régulation négative du gène NOS2 codant la NO synthase inductible. En 2020, il rejoint l’ICSN pour étudier le rôle de p73 dans la production d’espèces réactives de l’oxygène dépendant de la voie de signalisation du TGF-β et impliquées dans des pathologies fibrotiques.

Laurence Vernis est Chargée de Recherches à l’INSERM. Ingénieur agronome de l’Institut National Agronomique Paris-Grignon, elle réalise un DEA de microbiologie et de physiologie des microorganismes à l’Université Paris Sud (Orsay), puis une thèse sur les origines de réplication des plasmides à réplication autonomes chez la levure outil et modèle, Yarrowia lipolytica. Après un premier post-doctorat portant sur les voies de sécrétion chez cette levure, elle développe un système d’incorporation in vivo de nucléosides marqués chez la levure Saccharomyces cerevisiae dans le laboratoire du Dr John Diffley à Londres. Elle est ensuite recrutée par l’Inserm pour poursuivre ses recherches sur la réplication de l’ADN et l’instabilité génomique, à l’Institut Curie d’Orsay. Progressivement, ses travaux s’orienteront vers la régulation rédox de la réplication de l’ADN. En 2020, elle rejoint l’ICSN et participe à la création d’un nouveau groupe dédié à la biologie rédox, pour poursuivre l’étude du rôle des régulations rédox dans l’instabilité génomique.

Non-permanents

Orane Benoit a obtenu un diplôme d’ingénieur chimiste dans la spécialité chimie biologie santé à l’ENSCM (École Nationale Supérieure de Chimie de Montpellier) en 2023. La même année, elle a réalisé un parcours en double diplôme à la faculté de pharmacie de Montpellier et obtenu un master Chimie Biologie dans le parcours Chimie Médicinale Translationnelle. Elle effectue sa thèse à l’ICSN depuis octobre 2023 sous la direction du Dr. Marie-Pierre Golinelli avec pour sujet « étude du rôle des protéines humaines de la famille NEET dans le cancer du sein ».

Fiona Cesarin est Ingénieur d’étude au sein du CNRS. A la suite d’un BTS Biotechnologies et d’une Licence Professionnelle Bio-Industries et Biotechnologies (Université Paris-Saclay), elle a obtenu un Master de Biologie-Santé (BIOTIN, Université de Montpellier) en 2022. Elle participe actuellement au projet Sulfo-tRNA, où elle étudie plus particulièrement la protéine TRMU.

Jolimar Hanna a obtenu en 2022 le diplôme de Master de Biologie Santé (Parcours Maladies Métaboliques et Chroniques) / Diagnostic moléculaire, de l’Université de la Réunion avec un parcours de Biochimie. Elle effectue sa thèse à l’ICSN depuis octobre 2022 sous la direction du Dr. Michel LEPOIVRE et du Dr. Meng-Er HUANG, avec pour sujet :  ̏  l’analyse des effets précoces d’un stress oxydant induit par l’auranofine, un complexe d’or présentant des activités anticancéreuses prometteuses.˝

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Zhiliang Hei est doctorant à l’Université Paris-Saclay. Après un master en Chine, il obtient un financement du China Scholarship Council en 2020. Il étudie actuellement de nouvelles stratégies anti-cancéreuses basées sur le stress oxidant, sous la direction du Dr. Meng-Er Huang.

Cindy Vallières a obtenu son doctorat en biologie en 2012. Ses travaux de recherche sous la direction du Dr Brigitte Meunier (I2BC, Gif-sur-Yvette) ont porté sur le complexe III de la chaîne respiratoire mitochondriale. Elle a, par la suite, effectué un stage postdoctoral sous la direction du Pr Simon Avery (Université de Nottingham, Royaume-Uni) où elle s’est intéressée aux protéines Fer-Soufre comme cibles thérapeutiques. Elle y a également développé de nouvelles stratégies de lutte contre des champignons pathogènes. En 2020, elle a rejoint, en tant que chercheur, la startup Phenotypeca (Biodiscovery Institute/Biocity, Nottingham) avant d’intégrer l’ICSN en septembre 2021 avec une bourse postdoctorale Marie Sklodowska-Curie. Ses travaux actuels ont pour but d’élucider les fonctions de la protéine Fe-S mitochondriale ferrédoxine et les mécanismes moléculaires de sa biogenèse, et d’établir son potentiel comme nouvelle cible de fongicides.